Une espérance de vie prolongée chez la souris

Une espérance de vie prolongée chez la souris

Une étude américaine, menée par le chercheur Deursen, a permis de prolonger de 20 à 30 % l’espérance de vie moyenne de souris. Mais avant de crier « Victoire, les scientifiques ont trouvé la cure de Jouvence », faisons le point.

Cela fait des années – depuis 1961 – que les chercheurs se penchent sur le phénomène de sénescence cellulaire. Séné-quoi ? La sénescence c’est le processus physiologique qui entraîne une lente dégradation des fonctions ; ici on parle donc du vieillissement des cellules (elles ne se divisent plus). C’est en tentant de « nettoyer les souris de ces cellules sénescentes » que cette équipe de chercheurs a permis l’élimination de nombreuses pathologies liées à l’âge mais surtout à augmenter leur espérance de vie en bonne santé.

Qu’est-ce-qu’ils ont fait dans le labo ?

Des souris génétiquement modifiées ont la capacité de produire un enzyme dans les cellules sénescentes pouvant être activé pharmacologiquement afin de provoquer leur apoptose (la mort des cellules). Oui, vous avez compris, les cellules sénescentes peuvent alors être éliminées de l’organisme.

Suite à une administration régulière de l’enzyme chez ces souris, les scientifiques ont observé une espérance de vie moyenne prolongée de près d’un tiers par rapport à la normale. Par ailleurs, les souris ont montré un meilleur état de santé : meilleure capacité exploratoire et moins de cataractes. Les chercheurs affirment également qu’elles seraient alors moins touchées par les pathologies cardiaques, rénales (maladies typiques du vieillissement) et le déclenchement des cancers serait retardé. Ah oui, quand même.

Mais… Etonnant puisque ces cellules sénescentes sont connues pour jouer un rôle majeur dans la prévention de certains cancers. Oui, mais l’équipe assure qu’aucun dommage collatéral n’a été observé : pas de tumeur supplémentaire. Seule la capacité de cicatrisation s’avère ralentie. De plus, les cellules sénescentes de certains organes n’auraient pas été supprimées et parfois leur disparition n’aurait eu aucun effet. De ce fait, cette étude présente une belle piste en direction d’une prolongation de l’espérance de vie mais la Recherche doit être poursuivie et améliorée.

En attendant, continuons de vieillir passionnément.

Marion Guillaumin

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