Le mystère résolu : l’origine de l’odeur de la rose

Le mystère résolu : l’origine de l’odeur de la rose

Fleur de l’amour associée à la douceur et à la propreté, Rose est une reine dans le monde floral. La plus vendue au monde, son parfum est utilisé depuis l’Antiquité par les parfumeurs et l’industrie cosmétique.

Des molécules de la famille des monoterpènes, notamment le géraniol (Oui oui, il y en a aussi dans les géraniums) sont libérées par les pétales et sont à l’origine de cette odeur si particulière de cette fleur. Mais les scientifiques s’interrogeaient sur la synthèse de ces molécules odorantes et voulaient comprendre l’absence de parfum chez certaines roses. Non, on ne vous parle pas du bouquet en plastique dans le salon de votre grand-mère. Le constat date de plusieurs décennies : les roses sur les étalages du fleuriste seraient en général inodores.

Pourquoi n’ont-elles plus d’odeur ?

Les roses ont colonisé le monde ; en raison des croisements génétiques très pratiqués dès la fin du XIXè siècle ; le nombre de variétés de roses est passé de la dizaine à plus de 30 000 aujourd’hui. En effet, cette fleur ne fleurit que quinze jours par an mais l’industrie a mis au point des variétés de plus en plus résistantes pour permettre une commercialisation massive. Le parfum a donc été involontairement mis aux oubliettes.

D’ailleurs, le parfum de la rose est extrêmement fragile et difficile à préserver d’une fleur à l’autre. Jean-Claude Caissard, spécialiste précise que « Sur une descendance de roses, 90 % ne garderont pas le parfum de leurs parents. C’est ce qu’on appelle un caractère génétique quantitatif ». Il semblerait qu’une rose peut sentir l’ananas ou même le thé ! Les chercheurs s’attellent actuellement à la cartographie des gènes qui attribuent la senteur aux roses.

Et donc, quelle est l’origine de son odeur ?

Jusqu’à présent, les experts pensaient qu’il n’existait qu’une voie de biosynthèse de ces monoterpènes. Mais une étude révèle l’existence d’une voie biochimique faisant intervenir chez la rose une enzyme : la nudix-hydrolase. Surprise, chez les roses non parfumées, le gène associé ne s’exprimerait pas. Les scientifiques veulent à présent comprendre si la fonction de cette enzyme est apparue ou non lors de la domestication de la fleur.

Bref, chez le fleuriste pensez à demander une rose avec gène RhNUDX1.

Marion Guillaumin

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