L’amour en 2050 : robophilie ?

L’amour en 2050 : robophilie ?

Après quelques déceptions sur Internet, une catastrophe aux tentatives d’arrangement des copines, une mésaventure mémorable avec un collègue du bureau, sans parler de votre balbutiement face au voisin du dessous, vous n’y croyez plus ? Vous dévorez votre pot de glace à la vanille surplombée de chantilly en pleurant que l’homme de votre vie n’existe pas ou qu’il a perdu son cheval. Il n’est peut-être pas né. Et s’il manque à naître, rassurez-vous, la Science développe pour vous une technologie qui fera tout pour vous combler. C’est ce qu’ils disent…

En 2007, David Levy, chercheur britannique spécialisé dans le développement de l’Intelligence Artificielle, a soutenu la thèse stipulant que d’ici 40 ans il serait tout à fait envisageable qu’un humain tombe amoureux d’un robot. La robotisation s’améliore si bien en termes de ressemblance avec l’être humain, sur les plans physique et comportemental, que les experts prédisent une possibilité d’amour et de relations sexuelles entre humain et robot. David Levy avait précisé à cette époque qu’il ne manquait que le développement artificiel de la réponse aux émotions (i.e le robot perçoit l’émotion et adapte sa réponse comportementale à celle-ci) pour que les sentiments s’installent entre les machines et les êtres que nous sommes. Ce qui est chose désormais faite.

D’ailleurs, aujourd’hui, c’est Helen Driscoll, experte en psychologie du sexe et des relations, qui rallume la flamme de ce sujet qui peut déranger certains. Elle ajoute quelques années à la précédente prédiction en suggérant que dès 2070 l’attraction pour un robot ne sera que banalité dans notre quotidien.

Aimer un robot, possible ?

Dis-moi-est-ce-que-tu-m’-ai-mes ? Je-peux-ou-vrir-mes-bras-si-tu-veux. Soufflerait une voix de synthèse sous votre drap. Vous frissonnez d’avance ? Il a déjà été prouvé que notre besoin d’attachement peut se fixer sur des êtres virtuels (déraison possible). D’ailleurs, le concept de ce type de relations pourrait poser plus de problèmes d’un point de vue moral et éthique plutôt que technique. Oui, dans le mot technique, le sexe est on ne peut plus sous-entendu.

Conséquences néfastes ?

Dans un premier temps, les spécialistes de la question appréhendent un effet sur la sociabilité. En effet, l’être humain étant fait pour vivre avec les autres, un manque de contacts avec autrui peut s’avérer nocif. Votre Candy sexy ne suffira pas à votre bonheur. Et puis, personne n’en parle mais ne craigniez-vous pas une extinction de l’espèce humaine si chacun coïte avec un robot humanoïde ? Bref, gardez les barrières au chaud, les manifestations seront certainement massives pour une demande de légalisation du mariage robot-humain.

Marion Guillaumin

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